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Valentin, co-fondateur d’Infinight, le « TripAdvisor des fêtards »

Valentin a commencé à développer Infinight avec l’un de ses ami, Yannick, en 2017. Une année plus tard, la première application était lancée et le projet en bonne voie. Néanmoins, les deux comparses ont finalement opté de céder l’entreprise pour se consacrer à d’autres projets. Valentin nous raconte pourquoi, et l’expérience qu’il en a retirée !

www.infinight.com/

Raconte-nous le projet Infinight, et les motivations qui t’ont poussées à te lancer dans cette aventure.

Le projet a démarré en 2017, lorsque mon ami Yannick Bloem et moi avons constaté le manque d’une application pour le monde de la nuit permettant de trouver des idées de sorties de manière personnalisée. Ayant du temps à côté de nos études, nous avons décidé de nous lancer tête baissée dans l’aventure.

Quelles ont été les premières étapes pour lancer ton projet ?

Nous avons très vite complété notre équipe avec deux développeurs et nous avons tous apporté une (petite) somme d’argent pour nous permettre de supporter les premiers frais liés à l’application (faibles puisque nous la développions en interne). Une fois la charte graphique réalisée et le cahier des charges rédigé, nous avons commencé le développement à proprement parler et nous avons pu lancer une première version sur le marché une année plus tard. Cela étant dit, à refaire, je ferais tout le contraire de ce que nous avons fait en adoptant une démarche « lean startup » qui consiste à valider un certain nombre de choses avant de commencer.

Quels obstacles as-tu dû surmonter au cours de ton parcours entrepreneurial ?

Le premier obstacle était de ne pas être à plein temps sur le projet. Même si nous arrivions tous à dégager du temps à côté de nos études, l’avancement du projet était trop lent et cela impactait notre motivation sur le long terme.

Un deuxième obstacle a été notre jeune âge qui dégageait naturellement un manque d’expérience auprès des investisseurs potentiels, partenaires et clients. Cela couplé au fait que nous nous attaquions au marché du monde de la nuit, il était très difficile de convaincre les jurys des concours ou les investisseurs que notre projet avait un potentiel.

Pour quelles raisons as-tu choisi de ne pas poursuivre le projet Infinight ?

Pour résumer, c’est un concours de circonstances entre le départ de mon co-fondateur pour le Canada, une diminution progressive de la motivation face à des résultats pas suffisants à nos yeux et une envie de me consacrer à d’autres activités ! Nous sommes toutefois au milieu d’un processus de reprise de l’entreprise, afin que le projet perdure pour le plus grand bonheur de nos utilisateurs.

Tu es un peu un « serial-entrepreneur » : raconte-nous ton expérience dans les différents concours auxquels tu as participé.

Je ne sais pas si je dirais que je suis un serial-entrepreneur, mais il est vrai que j’ai eu plusieurs idées ces dernières années ; certaines que j’ai réalisées et d’autres non ! Au niveau des concours, j’ai notamment eu l’occasion de participer au Concours de la Meilleure Idée de l’Université de Genève à 2 reprises, au Grand Prix Entrepreneur, au prix IDDEA ou encore participer à la finale de l’incubateur MassChallenge. Ce que je peux affirmer c’est que chacun de ces concours m’a apporté quelque chose, ne serait-ce que pour gagner de l’expérience dans l’exercice du « pitch ». C’est aussi l’occasion de rencontrer d’autres entrepreneurs pour créer des synergies et, last but not least, de tester/valider son projet face à un panel critique.

Qu’est-ce que cette expérience entrepreneuriale t’a apportée ?

En général, je pense que l’entrepreneuriat est une expérience positive, même dans l’échec. Cela permet de développer des compétences différentes de celles qui s’acquièrent dans le milieu académique (leadership, troubleshooting, relationnel, etc.). Cela permet aussi d’apprendre à se remettre en question, car on ne peut en général blâmer personne d’autre que soi-même lorsqu’on échoue.

Ta meilleure rencontre dans cette aventure entrepreneuriale ? La pire ?

Ma meilleure rencontre est définitivement l’ensemble de mon équipe, avec qui j’ai noué des liens extrêmement forts. Je ne crois pas avoir de « pire » rencontre à raconter, mais les gérants de boite de nuit n’ont pas toujours été faciles à gérer !

Le conseil que tu donnerais à quelqu’un qui aimerait se lancer, mais n’ose pas (encore) ?

Je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se lancer, car il y a si peu à perdre et tellement à gagner. Toutefois, je pense qu’il faut prendre le temps de faire les choses et surtout bien s’entourer d’entrepreneurs expérimentés qui vont permettre d’éviter de commettre des erreurs et d’économiser un temps précieux. Je pense que j’aurais pu gagner presque deux années de développement si j’avais rencontré certaines personnes plus tôt.

Un apriori qui s’est avéré vrai, ou faux, à propos de l’entrepreneuriat ?

Je pense que le cliché de l’entrepreneur qui travaille beaucoup est véridique, je n’ai encore jamais rencontré d’entrepreneurs à succès qui n’ont pas travaillé à 200% lors des premières années de leur projet. Par contre, je pense qu’il faut lutter contre cette idée qu’il suffit d’avoir une bonne idée et de travailler dur pour que cela marche. Les 80% des projets que j’ai eu l’occasion de découvrir ces dernières années (à travers différents concours) étaient à la fois des bonnes idées et portées par des personnes compétentes. Pourtant, je pense que moins de 10 % sont encore en activité aujourd’hui.

Des nouveaux projets en vue ?

Non pas spécialement, je me concentre aujourd’hui sur mon dernier semestre de mon master en droit et sur l’École d’avocature que j’attaquerai dès le mois de février. J’espère toutefois avoir l’occasion de retenter une expérience entrepreneuriale dans les prochaines années !